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28/09/2021
François Ozon qui fait un film fade ? Mais que se passe-t-il dans ce monde post Covid-19 ?!? Reprenons les choses dans l'ordre : les premières images vues au cinéma m'avaient touché au coeur puisque le film parlait d'un grand-père atteint d'une hémiplégie suite à un AVC... situation vécut au plus près puisque ce fut, en 2011, le cas de mon grand-père paternel. Lui ne s'en ai jamais remis, perdant en plus de l'usage du coté droit de son corps, l'usage de la parole ce qui a donné plus de 8 années d'échanges incompréhensible avec ma grand-mère alors que l'on voyait, dans son regard, qu'il comprenait la plupart du temps ce qu'on lui disait.
Voir André Dussolier cabotiner dans ce rôle m'a donc semblé parfois indécent, même si je sais que ce n'est qu'un film et que, suite à un AVC, les pathologies sont aussi diverses que variées. Entendre quelqu'un qui demande à mourir, cela ne donne que rarement lieu à des dialogues du type "c'est cher mais comment font les pauvres ?", "Ah... les pauvres".
Évidemment qu'il est important de regarder tous les aspects de cette décision et de montrer que finalement, pour pouvoir être euthanasié aujourd'hui, il y a un paramètre pécuniaire qui ne devrait pas intervenir. Il me semble plus intéressant de montrer, à la manière du film "Supernova" vu il y a quelques jours, que cette décision peut-être prise avec "sérénité". Il faut être conscient de ce qu'on fait MAIS ne plus avoir d'espoir pour faire ce choix et toutes les pathologies ne permettent pas cela.
Parler des phases de doute et d'espoir qui doivent suivre cette décision, parler de la difficulté pour les proches d'accepter cela (et aussi de prendre en pleine tête qu'ils ont peut-être poussés pour que cette décision soit prise puisqu'ils seront les héritiers), mettre pourquoi pas de l'humour puisque je n'attendais pas un documentaire plombant sur le sujet...
J'ai connu Ozon qui racontait l'histoire de Ricky, un bébé qui avait des ailes qui lui poussaient dans le dos, qui racontait une histoire de quelques semaines marquant une vie complète lors d'un Été 85, qui racontait avec Frantz les histoires qui suivent les survivants de la guerre... toujours avec force et conviction. Là, il m'a semblé en pilotage automatique, ne sachant pas quoi faire du personnage joué par Charlotte Rampling, laissant André Dussolier partir dans un personnage vu mille fois et Sophie Marceau et Géraldine Pailhas se dépatouiller avec le classique rôle des deux sœurs qui n'ont pas eu la même attention de la part des parents.
Quelle est l'originalité de ce film ? Une pseudo histoire avec Gérard qui n'est pas développée de manière bien convaincante mais qui est censée montré que le personnage de Dussolier n'est pas si transparent avec ses filles. Ouaouh... Non, vraiment, je n'ai pas du tout accroché à la proposition de François Ozon et j'aimerai dire que je l'ai rejeté mais elle n'a provoqué chez moi que de l'indifférence polie (ce que je trouve bien pire). Tout ça pour ça ? Tout ça pour ça !
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